lundi 8 mars 2010

Et de un ...



Il était plus que temps de s’y mettre vraiment. Car à force d’en parler, de l’écrire, de commenter, … j’aurais pu finir par oublier l’essentiel !


Le Marathon de Barcelone, c’ést donc là que tout a enfin commencé.


Organisation générale. Arrivée sur place programmée le vendredi pour la course du dimanche, ni trop tôt, ni trop tard, camp de base installé à l’hôtel Vincci Arena situé à moins de 400 mètres de la ligne de départ (Très bien choisi, Fab !), la préparation logistique de cette première épreuve était parfaite. (keep goin'!)


Barcelone. Premier exercice périlleux pour le vendredi après-midi et la journée du samedi : convaincre mon organisme d’économiser son énergie dans une ville aussi extraordinaire… Et donc pas trop de promenade, éviter les déplacements en marchant ou l’excès de visites touristiques. Ces efforts inutiles, mais si agréables, se sont donc limités très sagement à deux petites incursions express sur les Ramblas, et à une incontournable Nième visite à la Sagrada Familia (J’en suis fan … si ça continue, ils finiront même par la terminer !)


Final Count-down. Dernier réglage de la foulée : un petit footing de 25 minutes effectué samedi midi au parc Miro (Et oui, là-bas, tout est culture !) Quelques kilomètres courus très souplement, de quoi calmer notre impatience et nous rassurer Fab (mon partenaire sportif du week-end) et moi, sur la guérison de nos « bobos » respectifs. Feu vert, tout à l’air de tenir … Une petite soirée calme au resto de l’hôtel, un repas de pâtes assez classique … mais néanmoins arrosé de quelques verres de vino tinto pour faciliter le sommeil. (enfin, faut bien trouver une excuse !)


Dimanche. L’heure de départ de la course est programmée à 8h30. C’est bien tôt pour un lève-tard comme moi. Les données du problème : il faut d’une part manger suffisamment tôt pour avoir digéré et d’autre part faire en sorte que l’organisme soit pleinement réveillé au moment du départ. Une seule solution : programmer le réveil à 5 :30 … Beeeuh, autant avouer que cette sonnerie de clairon ne fut pas le moment le plus agréable du week-end ! Je me force donc à ingurgiter mon Spordej au goût praliné … c’est bien que je suis convaincu de l’importance de ce repas pour « tenir » les 42 bornes …


8h. Déjà l’heure du déplacement vers la ligne de départ (toute proche), brrr, il ne fait pas très chaud … le choix de la tenue de course a d’ailleurs été un long sujet de réflexion ces derniers jours. J’ai finalement décidé de courir avec le T-shirt BV Booster, le short collant court Raidlight et les BV boosters sur les mollets. Cela s’avèrera le bon choix. Concernant les chaussures, la prudence m’a conseillé d’éviter les modèles très légers type « Marathon » et de garder mes bonnes vieilles (et lourdes !) Asics Nimbus. Avec plus de 42 000 impacts sur le bitume prévus pour les prochaines heures, la santé de ma colonne et de mes articulations sont à ce prix. (Et tant pis pour la performance) Je pense que les prochaines échéances me donneront raison.


Départ. Malgré notre position de départ à quelques dizaines de mètres à peine de la banderole au moment du coup de canon, c’est 2 minutes pleines qu’il nous faudra, à Fab et à moi, pour enfin la franchir ! Enervement inévitable mais inutile, car heureusement, ces 120 secondes nous serons entièrement remboursées à l'arrivée grâce au système de chip. Par contre, les premiers kilomètres sont très pénibles et lents car de toute évidence, le box de départ « 3h à 3h30 » a été pris d’assaut par des coureurs bien loin de ce niveau là … Il nous faudra bien 4 à 5 km pour trouver progressivement le rythme et ne plus devoir slalomer en permanence entre tous ces écueils joggant


Fabrizio. J’espérais franchement parcourir une grosse partie du trajet avec lui, notre niveau est assez comparable et je pense même qu’il m’était un peu supérieur en « vitesse » il y a quelques semaines. Un problème de hanches est malheureusement passé par là, et c’est guéri mais sans doute « hors rythme » qu’il s’est présenté au départ ce matin. Après 3 ou 4 km, il m’annonce que sa fréquence cardiaque est trop élevée … On essaye de calmer son cœur, (je ne savais pas que je lui faisais autant d’effet ;-)…) mais cela ne s’avère pas possible dans cette phase d’ « ascension » du parcours. Rien n’y fait, et après 6 ou 7 km, nous décidons de suivre chacun notre propre rythme et notre propre aventure … il nous restera donc 35 bornes à galoper tout seul, c’est plus long que prévu… enfin, seul, c’est une façon de parler, bien sûr !


Tout va bien. Je trouve enfin mon rythme de croisière et les sensations sont excellentes. Si les premiers km se « traînaient » aux alentours des 5 minutes, c’est entre 4’25 et 4’40 que je navigue enfin. Seul bémol (pas sans importance pour la fin de la course), le système GPS (forerunner 405) est un peu trop optimiste par rapport à la distance réelle parcourue … (si bien qu’il mesurera 42km78 au lieu des 42km195 réels !)


Le parcours. Quel festin que celui offert à nos yeux tout au long de la course ! Les boulevards majestueux se succèdent, entrecoupés de ruelles pittoresques, de vues imprenables sur de superbes œuvres architecturales (des maisons Gaudi, puis « encore » la Sagrada Familia), pour ensuite nous faire visiter le front de mer et les plages, avant de nous ramener vers la vieille ville, descendre les Ramblas, … avec en final le retour vers la place d’Espagne et Montjuic, … Un parcours malheureusement pas suffisamment plat pour espérer un grand chrono, mais tellement beau !


36ème km. Si depuis 4 ou 5 bornes, j’ai légèrement ralenti en perdant 3 à 8 sec par kilomètre, tout le plaisir des heures précédentes se mue peu à peu en souffrance. Mes quadriceps sont « en béton » depuis le 25ème environ, mais cela ne m’a pas trop gêné jusqu’ici. Là, je commence à me poser tout un tas de questions … et tout le monde vous dira que ce n’est vraiment pas le moment de douter! J’ai malheureusement bien le temps de calculer qu’il ne faut pas traîner si je veux battre mon meilleur temps (3:22) ou même encore espérer descendre sous les 3 :20 (ce qui semblait très vraisemblable pendant 30 bornes) Stop ! Je décide d’appuyer sur le bouton « off » qui commande mon cerveau. C’est décidé, je cours jusqu’au bout sans penser à la douleur, ... j’y penserai après quand j’en aurai le temps …


Les derniers kilomètres. Malgré la période difficile, je parviens heureusement à stabiliser ma vitesse en ne perdant encore que quelques secondes par kilomètre … j’évite ainsi le « black out » que trop de Marathoniens connaissent en fin de parcours. Malheureusement la (superbe !) fin de parcours est une succession de petites ruelles qui tournent, qui montent, qui descendent … pas l’idéal, vues les circonstances.


42km195 … enfin ! Zut, non, c’est mon GPS qui en est là, et moi, il me reste un bon 600m à galoper. Comptons encore près de 3 minutes au rythme ou je cours maintenant. Voilà la place d’Espagne, la ligne d’arrivée se situe dans la montée vers Montjuic … Mes jambes se sentent obligées d’effectuer un dernier « baroud d’honneur », comprenez un petit sprint de quoi grappiller quelques minables petites secondes (stupide mais inévitable avec un cerveau en position "off") … sprint pas suffisant pour passer sous les 3 :21 (3 :21 :10), mais par contre amplement suffisant pour me retourner l’estomac et me faire vomir 5 mètres après la banderole ! … Ca c’est malin ;-) Bon, 10 secondes après je me sens déjà en pleine forme, je rebranche mon cerveau (surtout, ne pas oublier de rebrancher après l’effort !)… je savoure (pas oublier non plus !) et je commence à attendre Fab. Le pauvre, des débuts de crampes lui ont un peu pourri la fin de parcours.


Et de 1 ! Voilà, première tâche sagement accomplie. Le chrono correspond même à ce que j’espérais (si, si, voir description des épreuves « en détail » sur le site), ce dont je doutais un peu ces dernières semaines. Mais surtout, pour ce « petit échauffement » avant les grandes échéances, la machine a superbement encaissé l’effort : pieds, chevilles, genoux, dos, … tout est resté en excellent état ! Et la sensation de fatigue est même très relative … Pourvou que ça doure …


Maintenant. Les choses vraiment sérieuses sont en vue. Récup et entraînement, c’est là que tout va se jouer … et déjà le 2 avril (dans 24 jours seulement …) ce sera le début de la traversée du désert … Euuh, espérons que ce le soit uniquement au sens propre !





Détails pour puristes et techniciens (;-) parcours par GPS, données km par km, FC, vitesse, temps par km, ... (chipotez dans le menu Garmin, c' est pas mal)





A bientôt,
Polo I / XII

6 commentaires:

  1. bravo pour ce chrono et la parfaite maîtrise de la machine ! sans oublier le plaisir intense du sportdej à 5 h 30 (mais pq si tôt alors que tu me dis que ça se digère en 1/2 heure? le praliné, sans doute ...)
    tiens, pas un mot sur les escaliers dimanche et lundi : avec ou sans rampe ? quel chrono en montée / en descente ? je parie que "même pas mal" :-))

    Patrice

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  2. Bravo Polo pour cette première étape!
    Merci pour le récit qui donne envie (sauf la contre-perf gastrique à l'arrivée ;-)
    De plus, si je lis bien, tu as réalisé ton meilleur chrono? Re Bravo !
    Keep going!
    Never give up!
    Heureux de constater que ton disjoncteur te permette de revenir en mode "on"
    Que vive ton disjoncteur alors !!!
    Juju

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  3. Bravo Polo... déjà une réussite qui en appelle d'autres (au moins 11... ;-).
    Doudou

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  4. Et de I. Avec ce que tu vas perdre comme kg - je parle bien sûr de ton impressionnante masse musculaire - tu vas encore aller plus vite à ton XIIe travail, pourtant autrement profilé....

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  5. Et bien mon polo quel excellent départ! Un vrai metronome. Très sympa tes commentaires.
    J'attends avec impatience la suite comme avec mon spirou du samedi!
    Bises ma poule.
    JP

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  6. Chapeau bas, voilà un très beau début. Le second se fera tout seul maintenant que la machine est lancée ;-)
    Une seule crainte: que comptes-tu faire l'an prochain? encore + fou?????
    Keep going in same way my friend.
    Mimi

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