lundi 28 juin 2010

Sur les traces d'Edmond Dantès


Si vous me permettez une suggestion, M'sieur Dumas (pour un éventuel futur roman ?!..), la prochaine fois que vous cherchez un endroit original pour emprisonner un de vos héros, pensez simplement à l'île du Chalet Robinson au bois de la Cambre, ou sur un ilôt des étangs Mellaerts ... un choix de ce genre pour votre futur Comte de Monte-Cristo m'aurait évité pas mal de mésaventures ! ...

Dimanche, 9h du mat. Après un briefing "à la française" (comprenez par là que finalement rien ne se passera comme expliqué lors du dit-briefing ;-)), je me joins au 599 autres participants de ce Trophée de Monte-Cristo en embarquant dans le bateau qui va nous "larguer" au Chateau d'If.


La zone de départ n'est pas des plus rassurantes, nous devons nous faufiler entre de gros rochers sur lesquels les vagues viennent s'écraser, ce qui ne manque pas de bousculer et déséquilibrer la masse des nageurs qui essayent de rejoindre l'eau... (Bon, en même temps les organisateurs n'ont pas poussé le vice jusqu'à nous enfermer dans un sac avant de nous jeter du haut de la falaise ... donc ...)

Le départ est un vrai foutoir. Personne ne sait si les "palmés" doivent partir devant ou derrière les "sans palme", pas de vraie ligne de départ, un bâteau de touristes italiens accoste justement sur l'île en nous envoyant de grands remous, ... bref, je "devine" le départ et je me mets en route !

Comme prévu, (et contrairement à ce qui avait été annoncé au départ, hem ) une bonne 20aine de plonguers armés de tubas et de gigantesques palmes me passent littéralement dessus ! Pire que les troupes d'Attila.

Je reprends mes esprits ... et un peu d'oxygène (ça peut servir) et j'essaye de m'orienter. Caramba ! Je ne vois RIEN. Depuis la zone de départ, il est prévu de "viser" un phare et une bouée ... mais ce n'est même pas le problème de buée dans les lunettes, ni même le soleil pris en pleine face, j'ai beau redresser la tête hors de l'eau : je ne vois toujours RIEN !

Heureusement il y a un plan "B" : A Marseille, c'est bien connu, il faut toujours s'en remettre à la "Bonne Mère". La Bonne Mère, c'est aussi l'église (la cathédrale ?) située sur une la colline qui domine Marseille et qui est donc visible de très loin. Elle, je la voit ! Ce sera donc mon axe de visée sur les 2 premiers kilomètres.

Cette fois je trouve mon rythme de croisière, malgré la densité du peloton. Ca fait maintenant un bon quart d'heure que je nage ... et je ressens une douleur aigüe à la cheville. Un flash me rappelle une discussion tenue 1 heure plus tôt avec un nageur australien. Il m'avait parlé des risques de se faire attaquer par des requins dans son pays ! Rien de cela pour moi, pas d'attaques de squale géant ... mais seulement une sale piqûre de méduse. (C'est moins Rock & Roll, je l'avoue) Pas agréable et pas prévu, mais il faudra faire avec. La douleur me gênera un bon bout de temps pour s'estomper au bout d'une grosse demi heure.

Grâce à la Bonne Mère, j'atteins finalement les 2 phares, les 2 bouées ... mais il est temps de changer de cap maintenant. Et là, ça va être la galère. Les bouées sensées me guider son très peu visibles. Et me voilà parti pour une partie de zig-zags de 3 bornes ! (à vol d'oiseau, ... ou à nage de poisson, si vous préférez vues les circonstances) Deux fois au moins je me ferai remettre sur le "droit chemin" par des coup de sifflet stridents venus de bâteux accompagnateurs ...

Avec tout ça, j'en viendrais presque à oublier l'effort permanent à fournir, les vagues qui me secouent dans tous les sens, et surtout ce goüt de sel de plus en plus présent dans la bouche ... et si encore j'avais droit à une petite Tequila ! ;-)

Finalement, tout cela passe plutôt vite (si je compare avec une étape du MDS ou avec ma belle promenade nocturne dans la campagne Steenwerckoise ...) et je vois (enfin !) la fameuse bouée rouge qui annonce l'entrée dans la crique d'arrivée. Il reste 300 mètres ! J'accélère le rythme pour passer 2 ou 3 concurrents. (on s'amuse de la même façon sur le terre ferme et dans l'eau !...)

Je passe la ligne d'arrivée.

Rapide retour à la réalité : les modalités d'arrivée sont bordeliques et les arrivants sont maintenus en file indienne à moitié dans l'eau pendant 10 minutes ! Quand on sait que la tête à tendance à tourner après un long effort de natation ... c'est sûr, l'organisation mérite sérieusement des améliorations. J'en profite pour regarder mon chrono : 1h46, pas mal pour un fer à repasser ! (j'apprendrai plus tard mon classement : 183ème place des "non palmés")

Et voilà, un des travaux les plus redoutés est accompli. Ca fait déjà 5... Je vais finir par croire que je vais y arriver ;-)

Je ne reviens pas tout de suite en Belgique. Je reste pour une semaine en "stage vélo" dans le sud de la France (Ventoux, les cols des Alpes, ....) et arrivent déjà les travaux VI et VII ce week-end ! (La Marmotte et la grimpée de l'Alpe)

Récit du stage et du reste ... très bientôt !


Polo



V/XII



3 commentaires:

  1. Le coup de la méduse ! T'as touché Doudou avant de partir ? Félicitations en tous cas, j'imagine la galère que ça peut être pour un mauvais nageur.

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  2. le coup de la meduse...hi hi hi...dire que tu as rigole de Doudou avec le coup de la moule....

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  3. Ouais et le Doudou il se marre!!!! ;-)
    Mais bravo quand-même pour ce beau défi réussi!
    Suivant...

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